Cashmere pashmina handweaving

Les 6 étapes de la confection d’un Pashmina
La confection d’un véritable Pashmina requiert une patience infinie et un savoir-faire exceptionnel afin de donner vie à une étole unique à la qualité inégalée. En voici l’histoire en 6 étapes.
- Pashmînah پشمينه vient du Persan pašm ‘laine’; lainage ou étoffe de laine.
- Laine très fine et chaude provenant d’une chèvre de l’Himalaya – Tchang-ra « Capra hircus » – et tissée pour en faire des châles.
1. La Récolte
La première étape entrant dans la conception d’un pashmina est la récolte. Le Pashm est la laine de cachemire la plus fine au monde. Elle est produite par la chèvre Capra Hircus sous l’effet de très basses températures possibles à plus de 4000m d’altitude.
La fibre est prélevée à même le pelage pendant la période de mutation au Printemps au Ladakh en Haute Himalaya. La longueur de la fibre retenue est primordiale, et doit faire au moins cinq centimètres.


2. Le tri et le lavage
Parmi l’ensemble de la récolte, il faut désormais départager le poil extérieur – plus brut et grossier – du poil intérieur, beaucoup plus doux et fin. Le cachemire le plus fin enfin trié est ensuite soigneusement étendu et peigné afin d’en retirer les derniers nœuds et impuretés. Une fois cette étape terminée, le cachemire sélectionné avec soin est ensuite lavé.
3. Le filage
Aujourd’hui encore le filage est perpétué par les femmes au moyen de rouets en bois.
Le filage requiert une habileté et une dextérité dont le geste est transmis de mère en fille au sein d’une même famille. Il s’effectue à la main car les machines modernes endommageraient la fibre extrêmement fine et délicate du cachemire.


4. Le tissage
Une fois filée, la fibre est détrempée dans un amidon à base d’eau et de riz puis séchée plusieurs jours au soleil afin d’être durcie. Cette étape permettra au fil de pashm légèrement rigide d’être montée sur le métier à tisser sans se casser.
Le tisseur pourra ensuite tisser le pashmina selon différentes armures, le plus populaire étant le tissage sergé en diamant. À cette étape la laine conserve sa couleur naturelle – brun naturel ou crème – qui pourra ensuite être teinte.
5. Teinture et impression
Une fois tissés, les pashminas sont ensuite teints à l’aide de pigment de qualité pour obtenir la couleur demandée et plongés dans plusieurs bains d’eau chaude. Le processus de teinture est également réalisé de manière artisanale.
Par la suite, l’étole sera imprimée au bloc afin de calquer le motif destiné à servir de guide pour les travaux de broderie à l’aiguille.


6. Broderie et dentelles
Une fois toutes ces étapes préalablement réalisées, vient l’étape esthétique de l’embellissement de l’étole. Qu’elle soit unie à un foulard en soie au moyen d’un point d’un broderie ajourée ou qu’elle soit brodée à la main de motifs, chaque étole est dépositaire d’un savoir-faire ancestral et d’un méticuleux travail de broderie qui la rendront plus unique.
La pratique de la broderie main qu’elle soit à l’aiguille, ajourée ou en vue d’une incrustation de dentelle requiert patience et minutie. Chaque étole brodée est le résultat d’un long effort allant pour certains modèles jusqu’à plusieurs mois de travail.